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Le cafard nîmois enchaîné
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14 avril 2006

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Edition du 14 Avril 2006
Nîmes : Ed ferme à nouveau la supérette de Valdegour

"Fermeture pour cause de travaux", disent les affiches à l'entrée de la supérette ED. Le message a un goût de déjà vu pour les habitants de Valdegour, que l'enseigne a déjà déserté de longs mois, sur le même prétexte, en septembre 2001.

« On nous prend pour des imbéciles en nous cachant la vérité », tempête le président de l'association des commerçants, le buraliste Mohamed Arif. En effet, le 10 avril dernier, par lettre recommandée, la direction nationale de ED a informé Jean-Paul Fournier de sa décision de fermeture de ce magasin le 22 avril.

La direction du développement invoque « de nombreuses violences perpétrées dans l'établissement et à proximité ». Telle l'agression dont a été victime le chef de magasin qui, selon un procès verbal de la police nationale, en date du 22 mars 2006, a pu constater « des traces d'impact de projectiles (type balle) » sur son véhicule.

« Ces violences, certaines armées, sont traumatisantes pour nos équipes que nous ne pouvons pas laisser travailler (pour celles qui le veulent encore...) dans la peur et l'insécurité, explique la direction de l'enseigne.
Nous avons fait l'effort de rouvrir, mais à présent les limites sont atteintes. »

Pour l'adjoint à la sécurité, Richard Tibérino, « il est intolérable qu'une activité économique disparaisse à cause de quelques dizaines de voyous... » Argument que réfutent en bloc habitants et commerçants.

Eux, unanimes, témoignent du plaisir qu'ils ont à vivre à Valdegour. « L'insécurité ? Elle n'est pas pire qu'ailleurs ! C'est un faux prétexte, s'insurgent les commerçants, en invitant les habitants à se rassembler devant la supérette le mardi 18 avril à 18 heures. Nous voulons obtenir une réponse claire de la part des élus. Ils ne nous connaissent qu'en période électorale ! »

La Ville, qui avait facilité le maintien de ce commerce de proximité, allant jusqu'à faire financer les frais de gardiennage par la Senim, a pris acte de cette fermeture. Le maire, notant que l'enseigne ne respecte pas le droit commercial (délai de préavis) a enclenché « la recherche de solutions de remplacement ».

En attendant, nombreux sont ceux qui croient deviner, dans cette fermeture, une mesure de rétorsion du groupe Carrefour auquel appartient ED. La Ville n'a-t-elle pas voté contre l'agrandissement de l'hyper Carrefour Grand-Nîmes dont elle bloque aujourd'hui encore le permis de construire ?


Françoise CONDOTTA

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