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Le cafard nîmois enchaîné
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20 avril 2006

Un élu en taule

Edition du 16 Avril 2006
L'affaire Caugy secoue la majorité municipale

http://www.midilibre.fr/actuv2/article.php?num=1145123583&gard

Une nouvelle affaire politico-financière secoue la mairie avec l'incarcération à la maison d'arrêt de Nîmes d'Alain Caugy. Le conseiller municipal UMP est mis en examen pour trafic d'influence. L'histoire concerne des transactions immobilières entre la Ville et Vaucluse logement mais aussi des travaux octroyés à une ancienne société de conseiller municipal, élu en 2001 sur la liste menée par Jean-Paul Fournier.

Aimé Montal, le directeur général de Vaucluse logement et ancien maire PS de Villeneuve-lès-Avignon a, quant à lui, été mis en examen pour favoritisme. Au-delà de la crispation évidente constatée dans les rangs de la majorité municipale, cette nouvelle affaire fait émerger le rôle central qu'occupait Alain Caugy en mairie de Nîmes comme au conseil d'agglomération de Nîmes Métropole.

Les multiples délégations occupées par l'élu - une vingtaine - dont les plus importantes souvent dédiées aux questions financières démontrent à quel point son travail était apprécié. Dans l'entourage du maire, on en convient, « il arrivait très tôt le matin en mairie. Il avait énormément de dossiers. Le maire lui faisait vraiment confiance. » A telle enseigne, que Jean-Paul Fournier l'a convié à participer à la réunion du lundi matin du bureau municipal. Cette sorte de "gouvernement" de la ville « est normalement réservée aux adjoints. Or, il ne l'était pas », explique-t-on en mairie où cette deuxième affaire Caugy peut provoquer une nouvelle crise de confiance entre les Nîmois et leurs représentants (lire également ci-dessous).

Maintenant, la question est de savoir si l'affaire se limite à l'élu aujourd'hui incarcéré. Son épouse France Caugy a déclaré hier que malgré le placement en détention de son époux qui constituait « une épreuve considérable», elle lui apportait « un soutien indéfectible notamment pour préparer sa défense ». S'agissant de l'appartenance deson mari à l'UMP, elle s'oppose « fermement aux propos tenus par Laurent Burgoa. Je rappelle qu'il est témoin assisté dans une affaire dans laquelle mon mari est mis en examen. A cet égard, je l'invite à plus de mesure. Concernant les cotisations, Alain est parfaitement à jour. Il appartient donc à l'UMP ».

Sur un autre registre, ce dossier appelle d'autres interrogations : comment des liens se sont-ils noués entre Vaucluse logement et l'élu nîmois ?

Dans ce contexte politico-financier, la question des réseaux d'influence se pose clairement. Comme du reste celle du financement des partis politiques. Les personnes mises en cause ont-elles agi pour leur propre compte ou pour une organisation ?

En tout cas, cet énième épisode ouvre la discussion sur l'éthique des élus. Le procureur de la République de Nîmes, Robert Gelli, estime pour sa part que ce type d'affaires constitue des « faits gravissimes qui portent atteinte à l'ordre public économique. Les élus sont investis d'une mission. Il est de la responsabilité de la justice de faire en sorte que ces hommes, qui disposent d'un pouvoir considérable, respectent les règles déontologiques et d'éthique ».


H. R.

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